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 [Fini] Le complot

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4 participants
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Cathy972
Villageois
Cathy972


Féminin
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[Fini] Le complot Empty
MessageSujet: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitimeVen 26 Jan - 12:02

N/A: Ceci est mon tout premier récit (écrit il y'a deux ans environs) c'était pour un devoir d'école. C'est cette histoire qui m'a donnée envie de me lancer dans l'écriture.

« Le Complot »


Avez-vous remarqué à quel point un être humain à toujours besoin d’appartenir à un groupe, une catégorie, un clan ou une confrérie. Il ne peut exister en tant qu’individu à part entière, s’il n’est pas « relié » à d’autres semblables. Un peu comme les animaux, qui se regroupent selon leurs races, en se dissociant ainsi des autres espèces. Dès qu’un être humain est en âge de se sociabiliser, il cherchera automatiquement à intégrer un groupe qui partagera les même idéaux, les mêmes activités, ou la même classe sociale, créant ainsi une sorte d’interdépendance entre eux.

Mon université n’échappe pas à cette règle, tout le monde y est répertorié, classifié puis regroupé, selon ses passions, ses aptitudes ou même ses moyens financiers.

On y retrouve une bonne dizaine de confréries n’intégrant que des gosses de riches et des sportifs, mais aussi des clubs réservés aux intellos ou aux filles « canons », bien souvent reines de beauté de l’université.

Quand à ceux qui n’appartiennent à aucune de ses catégories, régulièrement surnommés les « loosers » et autres adjectifs tout aussi charmant, ils font les frais des quolibets et des railleries des autres « bien sous tout rapport ». Car ils ne correspondent pas à l’image de réussite et de prestige inhérente à notre « belle » université.

Pour ma part, j’appartiens au groupe le plus prestigieux, l’équipe de football de l’université, dont je suis le capitaine.

Vous devez pensez, que mon statut de capitaine de l’équipe de foot, cumulant les récompenses sportives et scolaires, détendeur d’une des bourses universitaire les plus attrayantes, et courtisé par les plus grands recruteurs professionnels, me garantissais une année universitaire et un avenir très prometteur, détrompez-vous. Un vrai complot, était en train de se tisser contre moi.

Je sais ce que vous pensez, toute cette agitation, autour de moi, devait me combler, car cela me garantissait une notoriété dont beaucoup rêverait et un avenir tout tracé. Il est vrai que tout cela aurait été parfait, si je ne sentais pas que l’on voulait ma perte. Ceux qui vous mettent sur un piédestal sont les premiers à vouloir vous voir chuter, afin de se délecter de votre malheur. Derrière leurs sourires de circonstance, leurs poignées de main aussi malsaines que leurs âmes et leurs éloges teintées d’hypocrisie, ils pensaient que je n’entendais pas leurs moqueries et leurs coups bas dans mon dos. Après tout, ils avaient créé celui que j’étais devenu, ils pouvaient tout stopper quand bon leurs semblerait. Un jour, on crée une star le lendemain on l’élimine pour passer à quelqu’un d’autre, à une autre attraction.

Je sais ce que vous vous dites, que je suis un brin paranoïaque, car je subis trop de pression, trop de stress. C’est ce que je pensais, jusqu'à ce que mes soupçons se confirment.

On veut me faire disparaître et me remplacer, ils pensent que je ne suis qu’une marionnette que l’on utilise à son bon vouloir, qu’ils peuvent m’enlever ce que j’ai si durement gagné, que je redevienne celui que j’étais et que je ne veux plus revoir. S’ils pensent cela ils se trompent.


Les évènements qui suivirent, confirmèrent le fait que l’on voulait me destituer. Tout devint clair, le soir où je dus faire une énième allocution pour vanter les mérites de l’équipe et remercier l’école qui avait tant fait pour nous.

Mais rien ne se passa comme d’habitude, pas d’applaudissements, pas de visages enjoués, ni des crépitements de flashs. Juste un pesant silence, des regards déconcertés, puis leurs moqueries, qu’ils n’essayaient plus de dissimuler. Leurs voix résonnaient dans ma tête et me transperçaient le crâne comme des lames de rasoirs. « Looser », « perdant », « moins que rien », les mots et les visages se bousculaient dans ma tête, leurs éclats de rires résonnaient dans l’auditorium, me faisant l’effet d’une douche froide au réveil. Je pris conscience de l’ampleur du complot, je pensais devoir me méfier d’une poignée d’individus, j’étais loin de la vérité. Ils étaient TOUS de mèches, ils avaient du préméditer tout cela depuis fort longtemps.

Une humiliation publique devant toute la presse locale, quel meilleur moyen de faire sombrer une icône? Je devais reprendre mes esprits et faire face. Je repris mes feuilles, prêt à reprendre mon discours … et c’est là que je le vis, debout a côté de moi, avec son air plein de dédain.

La vision de cet étudiant me glaça le sang. Il me terrifiait sans que j’en comprenne la raison. Ses yeux d’un vert émeraude, luisaient de colère et de mépris. Il devait avoir mon âge, un physique d’athlète, un géant sculptural, il devait dépasser la majorité des gens présents dans la salle. Ses cheveux d’un blond vénitien étaient noués au niveau de sa nuque. Il portait un blouson, qui me paraissait étrangement familier. J’y vis l’emblème de l’université ainsi que celui de l’équipe de football. Il était en tout point identique au mien. Comment avait-il pu se procurer le blouson réservé aux joueurs de MON équipe ? Son visage aussi me semblait familier, mais impossible de me souvenir où je l’avais déjà croisé. Peut-être qu’inconsciemment que je ne souhaitais pas me le rappeler. Une chose était sûre, il était responsable de tout ça. Il était là pour assister à ma déconfiture, pour mieux se délecter de devenir le « nouveau moi ». Je restais figé, incapable de réfléchir, j’avais l’impression qu’il volait mes pensées, une rage meurtrière m’envahit.

Je m’enfuis, dans le seul endroit où je me savais en sécurité, chez moi. Les images, tournoyaient dans ma tête, il fallait que je réfléchisse, que je trouve une solution. Il fallait que le fasse disparaître, avant qu’il ne prenne ma place.
C’est à ce moment que ma mère entra dans ma chambre. Elle avait déjà été mise au courant par le recteur, dans une aussi petite ville tout ce sait très vite de toute façon. Un flot de parole à peine audible sortis de sa bouche. Je ne retins que des brides de phrases, et des mots, « trouble du comportement », « problèmes qu’elle ne saurait gérer seule », « voir un psychologue ». J’accepterais tout ce qu’elle voudrait, pourvu qu’elle cesse de pleurer.

Le lendemain, et les jours suivants, je me retrouvais en face du psychologue scolaire. Il m’accablait de ses pesants silences, attendant que je prononce un mot. Les séances s’enchaînèrent dans ces conditions, et ma mère continuait de pleurer toutes les larmes de son corps. En bon fils, je décidai de parler de tout et de rien à cet homme, de ma vie, de mes études, de tout ce qu’il voulait savoir ; pourvu qu’il cesse de griffonner sur son bloc note et cesse de me regarder comme si j’étais fou.


Je ne serais pas allongé sur ce canapé, à me faire disséquer l’esprit, si tout cela n’était pas arrivé. J’aurais du faire face et non fuir, comme un lâche. C’est ce qu’ils voulaient TOUS, savoir lequel méritait la place de leader, lequel méritait un brillant avenir. Il fallait que tout redevienne comme avant, il fallait que le responsable de mes malheurs paye, après tout moi seul méritais cette place.

Une semaine plus tard, un hommage fut rendu à cet étudiant, qui pensait me remplacer. Tout le monde le pleurait, sauf moi. Pourquoi l’aurais-je fais ? C’était lui ou moi, le choix fut vite fait.
Je revois la scène mille fois dans ma tête, je me revois le poussant par-dessus la balustrade, le voyant plongé dans le vide. Je le vois allongé en contrebas une mare de sang autour de lui qui s’étend peu à peu, son regard vide. Je ne peux m’empêcher de sourire à cette vision. Personne ne prendrait ma place, je ne fuirais plus désormais, je leur ferais face à TOUS s’il le faut. J’avais cru que ce serait la fin de mes malheurs, je me trompais. Sa mort n’aura pas suffit à me rendre ma place. Les témoignages des étudiants défilaient sous mes yeux, ils parlaient de lui, comme si …. Comme s’il s’agissait de moi, le portrait qu’il faisait de lui était … le mien.

Cela ne suffisait pas qu’il meurt, il m’avait déjà remplacé. Je ne faisais plus partie de leurs mémoires, c’était comme si je n’avais jamais existé. Il me fallait trouver une solution, mon avenir était en jeu, il ne fallait qu’ils compromettent tout ce que j’avais si durement gagné. Ils ne devaient pas colporter leurs mensonges hors de l’université. Ils devaient tous disparaître, et je ferais en sorte qu’il en soit ainsi.

Le lendemain, je me rendis en cours, un jour pareil à un autre. Seul le détonateur que je tâtais dans ma poche, me rappela que ma vie reprendrait enfin son cours. Je resta là a attendre, le moment idéal. Je les voyais tous passé devant moi, faisant semblant de ne pas me voir. Cela ne m’atteignait plus. La fin de cette mascarade était proche.

La sonnerie retentit enfin, les étudiant se précipitèrent en cours, le moment était proche. J’aperçu ma mère se diriger vers le bureau du psychologue ; elle n’était pas censé être là ! Elle avait un air encore plus triste que d’habitude, elle semblait porter toute la misère du monde sur ses épaules. Je la suivis et m’arrêtai devant la porte entrebâillée du bureau de ce psychologue de pacotille. Ils parlaient de moi et employaient des mots barbares qui étaient censé me définir, « schizophrénie », « démence paranoïdes », des mots qui m’étaient totalement inconnus. Il voulait me faire interner « pour mon bien », car j’étais un danger pour les autres, et continuait à débiter des inepties dans un jardon médico-scientifique. Je vis ma mère acquiescer à tout ce qu’il disait.

Comment n’avais-je pas deviné avant ? Elle aussi était avec eux, elle était d’accord pour me faire disparaître. Mon crâne était serré comme dans un étau, lacéré de part et d’autre. Les voix reprirent de plus belles, les moqueries, les visages sarcastiques et cette phrase qui revenait sans cesse « tu es et tu seras toujours un looser ».

Je le revois encore cet étudiant responsable de tous mes malheurs, se moquer de moi, me faisant subir les pires brimades jours après jours. Et tous les autres qui faisait semblant de ne rien voir. Combien de temps avais-je du subir ces humiliations perpétuelles ? Combien de temps étais-je resté leur souffre-douleur ? A cette époque, je n’étais rien, juste un « looser ». Que pouvais-je faire contre tous ces sportifs adulés de tous ? Qui m’aurais cru ? Qui m’aurais aidé ?

Alors je suis devenu lui, au fil du temps je le devins aussi aux yeux de tous. Il avait cherché à récupérer « son trône », cherchant à me faire disparaître. Cette fois là je lui fis face, et lui fis payer pour tout ce qu’il m’avait fait endurer.

Tout s’embrouille dans ma tête. Je veux que ces voix cessent, qu’ils se taisent définitivement. Je me précipite dehors et appuis sur le détonateur. Les bâtiments sont soufflés un à un par les explosions. En quelques instants, il ne reste plus rien, plus personnes pouvant remettre en doute qui je suis.

Je me sens mieux, les voix dans ma tête s’apaisent.


Dépêche du TIMES Hebdo

 Drame à l’université du Massachusetts

Hier Matin, vers 8h30, plusieurs explosions ont quasiment détruit la
totalité des bâtiments de l’université, faisant plus de 200 morts. Mr Partridge, psychologue de l’université, l’un des rescapés, a fait un témoignage édifiant à la police locale et au FBI. Selon ses dires, le responsable de ce carnage serait très certainement un jeune étudiant, Duncan X, qu’il suivait régulièrement. Le jeune Duncan, étudiant en 2ème année de littérature, d’apparence réservé et solitaire, se faisait passer régulièrement pour Todd Y, le renommé capitaine de l’équipe de Football, récemment décédé.

Cette révélation fait froid dans le dos, surtout lorsque l’on sait, que les causes de la mort de Todd Y restent inexpliquées à ce jour.

Il est inquiétant de constater l’irresponsabilité de l’administration universitaire et du corps enseignant, qui ont laissé l’état psychologique du jeune homme empirer jusqu'à un état de schizophrénie aggravée. L’abandon ce jeune homme, à la seule responsabilité du psychologue universitaire, qui a détecté tardivement son état, a peut-être provoqué aujourd’hui à cette horrible tragédie.

La police est actuellement à la recherche du jeune Duncan pour éclaircir ces affaires, mais le jeune homme demeure introuvable.


FIN
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MessageSujet: Re: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitimeVen 26 Jan - 21:18

Woua, je ne l'ai pas encore lu je vien seulement de voir la longueur ^^ lol Dès que je l'ai lu je te donne moi avis !
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MessageSujet: Re: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitimeVen 26 Jan - 21:33

reWoua, ce coup-ci je l'ai lu et j'adore !!! C'est trés bien !!!! Au début on croit que c'est lui le capitaine, le gars célèbre et bas non ... Je le redit simplement, c'est super !
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Crony
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MessageSujet: Re: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitimeDim 28 Jan - 2:05

Hmm... je lirais bien en entier, mais la pire flemme D:
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MessageSujet: Re: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitimeDim 28 Jan - 13:09

lol crony !! ^^
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MessageSujet: Re: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitimeDim 28 Jan - 22:38

J'avoue c'est assez sympa.
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MessageSujet: Re: [Fini] Le complot   [Fini] Le complot Icon_minitime

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